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Migrants comme envahisseurs

Les chiffres. Le nombre des désespérés qui a débarqué en Sicile dès le début de l’année dépasse les 12 mille personnes. L’Espagne est le seul pays qui compte un nombre supérieur: 18 mille. Et même s’il ne s’agissait pas d’eaux internationaux, l’énième tragédie qui s’est passée à la fin du mois de août (lorsque le navire Minerve a accosté un bateau d’immigrés qui s’était renversé en jetant dans la mer des dizaines d’hommes, femmes et enfants) a proposé de nouveau le problème de la prévention de l’immigration clandestine par l’utilisation de moyens militaires. Tout cela c’est passé quoique la chronique abonde en épisodes dans lesquels les navires de guerre italiens se sont trouvés impliqués dans des naufrages. Le plus éclatant est celui qui est arrivé à la « Kater I Rades », un bateau albanais frappé par le navire Sibille dans le Canal d’Otrante le 28 mars 1987. À ce moment-là on récupéra de l’épave plus que 100 corps. En dépit de la répétition périodique de ces tragédies, le gouvernement italien, de même que l’espagnol, compte sur la nouvelle stratégie européenne de répression, dont le « bras armé », qui s’étend jusqu’aux côtes nord-africaines, se constitue par les patrouilleurs militaires.

Frontex. Dans le cadre du programme de la “Frontex” – l’agence européenne pour le contrôle des frontières présentée dans son faste par Frattini il y a un an – ils sont partis dans les derniers jours des patrouilles multilatérales de la Méditerranée et de l’Atlantique pour réprimer les fluxes migratoires directement dans les eaux territoriaux des Pays desquels ils s’engendrent: Maroc, Mauritanie, Sénégal. Des moyens navals et aériens italiens, finlandais, portugais et espagnols ont été utilisés pour la mission. Pour défendre les côtes des agressions des désespérés, Garde-côte, Police Fiscale et Marine Militaire disposent d’une nouvelle classe de patrouilleurs d’hauteur, réalisée exprès par Fincantier pour moderniser les flottes des différents corps. Deux patrouilleurs avec des noms célestes, le Sirius et l’Orion, ont été livrés à la Marine Militaire Italienne au mois de mars de la dernière année. On a construit un patrouilleur qui se dirigera vers l’île de Malte et quatre autres patrouilleurs, pour une commande de 80 millions d’euros, partiront vers l’Iraq. L’agence italienne est aussi en train de participer à un projet international nommé Fremm (frégate multi mission), qui prévoit la réalisation, entre les autres, de dix frégates, d’ici jusqu’au 2010. Pour la première fois, un des nouveaux moyens de la Garde-côte, le patrouilleur « Diciotti », est sorti de la Méditerranée le 15 août dernier. Mission: intercepter les grands bateaux des migrants dans l’Océan Atlantique, face aux côtes du Sénégal. C’est d’ici qui provient en fait la plupart des clandestins qui tentent l’assaut à la « Forteresse Europe».

Aux Canaries. À partir du mois de janvier jusqu’à aujourd’hui ce sont plus que 18 mille les immigrés qui ont débarqué à bord de cayucos, bateaux en bois semi détruits, sur les côtes des îles Canaries. Le numéro est quatre fois supérieur à la somme des arrivés de la dernière année et le fait préoccupe sérieusement le gouvernement de l’archipel, mais aussi celui de Madrid. Dans la dernière année, d’après les organisations humanitaires qui agissent aux Canaries, ils seraient au moins 500 les clandestins morts et 3 mille les disparus pendant les traversées. La donnée, considéré l’énorme afflux d’épaves de la mer des dernières semaines, est destiné dramatiquement à monter. C’est un nombre exorbitant, qui a poussé l’administration des îles à solliciter Madrid au sujet de la proclamation de l’émergence humanitaire, en exigeant à ce point l’intervention de la communauté internationale.

Les protestations des communautés espagnoles. Froilan Rodriguez, adjoint conseiller pour l’immigration, estime que l’Onu et l’Union Européenne doivent s’engager encore plus à fournir des aides aux Canaries et aux Pays africains, territoire de provenance des clandestins. « L’archipel se sent seul – a dit Rodriguez – parce que l’Europe ne nous aide pas. Mais elle n’aide non plus les pays africains à sortir de leurs situations ». Entre-temps, pendant les entretiens des derniers jours entre le Ministre des Intérieurs espagnol, Alfredo Perez Rubalcaba, et celui sénégalais, Ousmane N’gom. Espagne et Sénégal sont arrivés à un accord de collaboration entre les deux polices. Le gouvernement de Madrid a promis l’envoi de patrouilles maritimes de la garde civile et d’un hélicoptère de la Police pour aider la police sénégalaise dans le contrôle des eaux territoriaux, en espérant de cette façon de bloquer les embarcations chargées de clandestins qui se trouvent déjà à l’intérieur des 24 milles d’Océan sous la juridiction sénégalaise, mais aussi dans le trait de mer en face de la Gambie, jusqu’aux îles de Cap Vert (où ça fait du temps qu’une embarcation vigile). À côté des patrouilles espagnoles, qui se mettront en marche vers les côtes sénégalaises, il y en a d’autres sur le territoire africain. En Mauritanie (avec le Maroc et le Sénégal, point de départ des cayucos), en fait, un hélicoptère et un moyens naval de la garde civile – qui la dernière année ont aidé les autorités locales à surveiller les traits d’Océan devant ses propres côtes – sont déjà opérationnels. De la cité de Nuadibù le chef de la police, Yahdhu Uld Amar, en faisant un premier bilan de la collaboration avec les forces espagnoles, a fait savoir que dans les derniers huit mois ont été arrêtés et rapatriés (la plupart au Sénégal), à peu près trois mille clandestins. Mais, au même temps, il mentionne tristement le fait qui ont été retrouvés dans la mer, morts de soif ou de faims pendant la traversée, les cadavres de 80 personnes.

Les aides militaires. Comme on a déjà dit, à côté des espagnoles dans les eaux de l’Océan Atlantique il y a même les italiens, présents dans les îles Canaries avec un moyen naval de la Garde-Côte et un avion de la Police Fiscale. Cependant, le fort déploiment d’hommes et de moyens ne tranquilise pas du tout le Ministère des Intérieurs Ibérique: en dépit des mésures prises pour contraster le flux migratoire irrégulier, on craint que les trafiquants d’hommes trouvent d’autres routes et d’autres points de départ. Pour Zapatero, les problèmes arrivent de toutes parts. En effet, des avions chargés d’immigrés partent continuellement des Canaries vers la pénisule ibérique et arrivent surtout à Madrid, dans la comunité valencienne, à Murcie, dans le Castilla-Léon et en Catalogne, avec le conséquent durcissement des administrations locales. Les communautés autonomes de ces régions ont protesté dans les dernières semaines pour l’arrivée continuelle “sans préavis” d’immigrés irréguliers, en les menaçant de ne plus accepter les citoyens subsahariens en absence de précis advertissements. Selon les donnés fournis par la Generalitat de Cataluña, dans la dernière année ils seraient arrivés presque 800 immigrés (la plupart du Sénégal et du Mali) avec les vols d’État des Canaries. Le porte-parole du gouvernement catalan, Joaquim Nadal, fait savoir que Barcelone n’est plus disposée à accepter una telle situation. Du même avis Cristina Rubio, conseillère du gouvernement de Murcie, qui a fait savoir d’avoir appris “accidentellement” par fax de l’arrivée d’un nouveau contingent d’immigrés de l’archipel. “La communauté valencienne est en train de joindre la limite de ses possibilités de réception d’immigrés” a dit la représentante Alicia de Miguel, qui a rappelé comme dans le seul mois d’août ils seraient arrivés des Canaries 139 citoyens subsahariens (1220 dans la dernière année).

Luca Galassi

Alessandro Grandi

Traduzione dall’italiano a cura di Diana Facile