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Milan, samedi 21 juin – Notre Europe n’a pas de frontières: un train pour violer les frontières européennes

Cette énième “émergence immigration”, avec des milliers d’individus qui s’enfuient des guerres et violences et qui arrivent sur les côtes italiennes, ramène avec elle comme toujours tout son corollaire de violations, de praxis illégitimes, de dérogations des droits, d’hypocrisies et de spéculations. Ça se passe dans la mer du sud, là où on continue à mourir, malgré Mare Nostrum, aussi bien que aux frontières internes de l’Europe, qui encagent des milliers de personnes dans le premier pays d’arrivée : cela à travers le “plan extraordinaire d’accueil” du gouvernement, une nouvelle occasion pour spéculer sur le dos des migrants. Le résultat des récentes élections européennes risque seulement de empirer ce scénario, en transformant l’Europe en vrai champ de bataille, dans lequel les frontières jouent un rôle déterminant.
Qui arrive aujourd’hui sur les cotes italiennes s’enfuit de violences et persécutions. Pour cette raison nous revendiquons la nécessité de mettre en œuvre la seule solution possible pour éviter d’autres morts en mer et la spéculation des trafiquants : la construction de parcours d’arrivée autorisés et sécurisés en Europe. Face à cette demande les institutions européennes et nationales se taisent.
Mais le voyage par mer n’est pas la seule occasion dans laquelle les migrants sont obligés à défier les frontières européennes. Car une autre odyssée commence lorsqu’ils arrivent en Europe. Pour ceux qui restent en Italie, le dispositif d’accueil mis en place par le gouvernement n’est pas en mesure de garantir rien d’autre que des mois d’attente et de l’assistance spéculative, aggravé par le fait que encore une fois les circuits officiels du SPRAR ont étés contournés, en distribuant les réfugiés au plus offrant. Ce n’est pas un hasard que des milliers de réfugiés abandonnés par les institutions de ce pays se voient obligés à occuper des immeubles comme seule possibilité de s’assurer un toit, tandis que le gouvernement, avec le décret Lupi, voudrait leur soustraire aussi le droit de résidence et d’usage. Pour cette raison, pour construire et acquérir de par le bas les droits que les autres continuent à nier, nous proposons à tout le monde d’organiser un réseau de support : une carte des lieux et des contacts à disposition de ceux qui se déplacent pour rejoindre d’autres pays et de ceux qui restent et risquent de se voir refusée la demande d’asile, ou vivent dans des conditions d’accueil indignes en attendant de savoir qu’est ce qu’il sera de leur futur après le 30 juin, date d’échéance des conventions du Ministère avec les centres d’accueil.
Aujourd’hui la question de l’asile et des migrations interroge dans l’immédiat, et plus que jamais, aussi l’Europe, ses géométries, les égoïsmes des états, notre possibilité de construire un espace européen qui ne soit pas dominé par l’austerity, la précarité et l’exclusion. Rien à voir avec les chahuts du Ministre Alfano, qui invoque la révision de Dublin et au même temps continue à refouler vers la Grèce les réfugiés dans les port de l’Adriatique.
La plupart des migrants qui arrivent en Italie visent à s’en aller au plus vite, pour rejoindre d’autres pays. Mais alors que les marchandises et les finances circulent librement dans le Vieux Continent, les frontières arrêtent et divisent, en sélectionnant les personnes et en révélant tout leur hypocrisie. Ainsi des milliers de réfugiés sont privés de leur droit de choix, obligés à rester pris en Italie, ou à payer très cher les trafiquants qui sont en train de faire fortune sur les règles de l’Europe.
Le 26 et 27 juin prochain le Conseil européen de réunira a Bruxelles pour discuter de frontières, de contrôles et des nouvelles règles opérationnelles. Dans les mêmes jours arrivera dans la capitale belge la Marche des réfugiés, à laquelle on participera avec des centaines de migrants et activistes de toute Europe. Quelques jours après, le 11 juillet à Turin, les leaders des pays européens se retrouverons à discuter de occupation et chômage des jeunes.
Cette agenda officielle est l’occasion pour tous les mouvements de construire ensemble une agenda programmatique de luttes et conflits, de batailles et de parcours de partage, pour continuer à tisser les fils d’un mouvement européen de transformation.
Pour cette raison nous invitons tout le monde à défier les frontières d’Europe avec les migrants et les réfugiés qui sont piégés dans ce Pays. Car ce qui est en train de se passer autour des frontières qui séparent l’Italie de la France, de la Suisse et de l’Autriche a besoin d’une réponse immédiate. Pour mettre fin à la violence et à l’hypocrisie de la frontière, pour soutenir la marche des réfugiés, pour concrétiser ce qui est affirmé dans la Charte de Lampedusa, car les frontières sont une pièce de notre précarité: d’autant plus aujourd’hui, avec la liberté de mouvement remise en discussion aussi pour les citoyens mêmes des pays membres.

Soutenons le No border train. Pour arrêter l’injustice des frontières européennes.
Nous invitons tout le monde à rejoindre la Gare Centrale de Milan samedi prochain le 21 juin, à 14h, avec des caravanes grandes et petites, pour partir par la suite en train vers les frontières européennes, et les violer collectivement, à la lumière du jour, en grand nombre, en revendiquant, avec les migrants, notre Europe sans frontières.

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