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De Lampedusa à Venise: le droit à l’accueil

Par Rosanna Marcato, Service Immigrés de Venise

Ils sont arrivés à la gare de Mestre après avoir parcouru toute l’Italie : de la Sicile à Venise.
Dernière étape du voyage, après avoir traversé déserts et mers, avant de connaître le lieu que le destin leur a réservé pour y recommencer à vivre, pour tenter cette chance pour laquelle on a risqué la vie. L’arrivée de ces 11 personnes demandeurs d’asile, éthiopiens et éritréens, débarqué à Lampeduse est une des signes tangibles de l’engagement et de l’attention que la commune de Venise met sur champ dans la confrontation du droit d’asile et en développant des formes d’accueil respectueuses des besoins des personnes et la collectivité.

Cette été, on a eu beaucoup d’évènements sur le versant de l’immigration et de l’asile, à partir de l’affaire de la Cap Anamur, avec l’engagement de la commune de Venise en essayant de défendre le droit d’asile et en offrant disponibilités dans ses structures d’accueil, mais aussi dans se faire promoteur d’un appel aux communes italiennes à fin qu’ils s’engageraient donnant hospice aux réfugiés.
Dans notre façon de faire, on a toujours tenu présent et ensemble les questions du droit et de l’accueil, car ils sont inséparables. Il n’est pas possible d’appliquer les droits si ceux-ci ne trouvent pas un terrain où se développer.
On a donc suivi avec une attention particulière l’évolution des évènements de cette été, conscients du fait qu’en Italie mais aussi en Europe on construit les bases pour restreindre de plus en plus un droit que nous- mêmes les occidentaux ont déclaré comme fondamental et distinctif pour la civilisation d’un peuple.

La discussion se concentre aujourd’hui sur comment affronter les ondes de réfugiés venant de l’Afrique dans la tentative de se sauver des persécutions ethniques ou religieuses, des régimes despotes et sanglants, maintenant à la recherche d’une survivance pure dérivants des longs conflits et de l’anarchie, pour d’autres encore par manque de travail et de prospects acceptables.
Et voilà alors de tenter avec chaque moyen légal et illégal de délimiter les arrivées sans obtenir aucun résultat tangible car aucune intervention purement restrictive servira à fermer les pistes de la fuite, si ceci est l’unique possibilité de sauvetage.
Toutes ces personnes réclament une possibilité d’exister et pour ceci ils sont disposés à risquer une vie autrement déjà morte.

Combien parmi eux accepteraient de rester dans des centres de détention, qui d’après le gouvernement italien devrait être construit dans les pays africains ? Comment serait-il ces structures et qui ferait respecter un minimum de droits non garantis même pas aux mêmes citoyens de ces pays ? Et encore combien de personnes et pour combien de temps devraient-ils rester renfermés ? Avec quelles perspectives ?
On n’est pas en mesure de faire fonctionner d’une façon décente les ambassades et les questure quand on pense de pouvoir gérer des actions compliquées qui devrait impliquer des compétences et sujets nationaux et internationaux différents…
Avec quelles ressources humaines et techniques , si actuellement la Commission pour la Reconnaissance du statut de réfugié ne possède ni personnel ni ordinateur suffisantes et emploie aussi 2, 3 ans pour convoquer une personne qui entre-temps pèse sur la collectivité, étant interdit de travailler ?

Malgré les voyages gouvernementales en Libye et les paroles, la situation ne se développe pas et les personnes continuent à s’échapper des pays devenus invivables non seulement en Afrique mais aussi en Asie, en Moyen Orient et au Caucase. Le tout est compliqué d’une période de grandes tensions internationales, des guerres et des nouvelles modalités de les combattre, des modalités qui prévoient une grande implication de la population civile, utilisé comme une arme vraie.

Dans ce cadre de difficultés grandes et compliquées, la Commune de Venise cherche de porter son engagement idéal et politique et son expérience professionnelle où les choses se produisent en offrant soutien et accueil qualifié aux personnes privé de chaque droit et souvent ils ont parcouru des souffrances et des solitudes énormes avant de trouver un lieu où pouvoir recommencer à vivre.

Aujourd’hui, dans nos centres d’accueil à Venise on accueille plus de 100 personnes demandeurs d’asile, environ une vingtaine des débarquements de Lampedusa : des congolais, des libériens, des soudanais, des angolais, des éthiopiens, éritrées. D’autres ont passés les frontières terrestres ou ont débarqués dans d’autres endroits : afghans, iraniens, iraqiens, kurdes, chetchènes, géorgiens. Tous portent sur le corps et le visage les signes d’une vie difficile et dans la tête les évènements violents dont ils étaient témoins ou protagoniste, les images de ce qu’ils étaient contraints à voire et à subire. Quelques uns ont passés leur vie quasi entièrement dans des camps de réfugiés, des lieux terribles sans futur desquels on rêve seulement de s’échapper, d’autres ont perdus les familles, d’autres des fils, tués ou dispersés.
Aucun parmi eux ont laissé la famille, la maison, son village, sa ville et son pays pour amour d’aventure ou pour devenir riche mais plutôt tout simplement car sa famille, sa maison, son village, sa ville, son pays n’y était plus.