Per la libertà di movimento, per i diritti di cittadinanza

Nous sommes ici et nous voulons le permis de séjour !

Le 1er juin la procédure d’émergence/régularisation des migrants présents sur le territoire national a été officiellement mise en place. Si, après une première lecture du décret-loi, nous avions manifesté une opinion très négative, maintenant, après 12 jours au cours desquels nous avons activé des guichets d’information et des observatoires sur les procédures, nous pouvons affirmer, avec une certitude absolue, que les normes approuvées représentent un canular pour des milliers de migrants qui attendent toute possibilité de sortir de leur condition de « invisibilité citoyenne et sociale » dans laquelle ils se trouvent. A cause de ces normes, des milliers de personnes n’obtiendront pas le permis de séjour et, ce faisant ne jouiront pas de leurs droits ; par contre, la discrimination augmentera et les migrants qui travaillent déjà seront obligés de quitter leur travail dans le but et l’espoir d’atteindre une régularisation dans les secteurs économiques prévus par le décret-loi. De plus, ces normes alimenteront les spéculations et les détournements contre les migrants, qui seront obligés de chercher de nouveaux contrats de travail qu’ils devront eux-mêmes payer (et leur coût peut atteindre 8.000€) !

Ceci est le résultat épouvantable du choix du gouvernement qui, au lieu de faire face à la problématique dans son intégralité, en soulignant l’importance primaire des droits et des garanties des personnes, a mis en œuvre des procédures qui ne favorisent que le système économique et de production.

Depuis le début de l’urgence sanitaire causée par le Covid-19, la campagne « Nous Sommes Ici – Régularisation Immédiate ! » a affirmé que la vraie urgence à laquelle on devait faire face était liée aux droits et à la dignité des personnes, ainsi qu’aux conditions matérielles de vie des « invisibles », qui n’ont pas d’autres perspectives que d’être victimes de l’exploitation, des chantages, de la privation de leur liberté pour le simple fait d’être des « irréguliers ».

Et encore, alors que les procédures sont déjà en cours, certaines parties du décret sont encore peu claires et ambiguës. Cela causera des interprétations restrictives et arbitraires de la part des bureaux responsables de la gestion et de la prise en charge des demandes.
Nous devons hausser notre voix avec force et souligner notre point de vue. Nous ne pouvons pas nous limiter à critiquer tout en restant immobiles.

Pour toutes ces raisons, dans le cadre des mobilisations qui visent une régularisation réelle, voulue par les Sans Papiers au niveau européen, nous avons lancé une semaine de mobilisations territoriales, du 18 au 30 juin, qui termineront avec un rendez-vous national, justement pendant les jours dans lesquels le parlement se réunira pour parler de la conversion du décret en loi.
Nous demandons le soutien de toutes les organisations sociales qui ont adhéré à l’appel de mars visant une régularisation généralisée pour toutes celles et tous ceux qui, ces derniers jours, sont descendu(e)s dans les rues antiracistes et se sont mobilisé(e)s par des manifestations, et des assemblées devant les Préfectures : dévoilons cette « régularisation – canular » mise en place sur la peau de milliers de migrants !

Nous avons prévu un rendez-vous vendredi 26 juin à Rome à 14.30 h, dans le but d’aller devant le siège du gouvernement et d’affirmer fermement que nous voulons déchirer les chaînes de l’irrégularité qui tiennent en otage la vie et les corps de milliers de migrants !

Nous voulons que tous puissent demander une régularisation gratuitement, que cette régularisation soit élargie à tous les secteurs de travail et que la procédure de demande de régularisation soit prolongée après le 15 août. Nous demandons l’émission d’un titre de séjour d’une année de durée minimum, renouvelable et convertible dans un autre titre de séjour et qui considère comme seule condition la présence en Italie, pour toutes et tous celles/ceux (travailleurs ou pas) qui n’ont pas un titre de séjour ou possèdent un titre de séjour expiré avant le 31 octobre 2019 ou possèdent un titre de séjour temporaire (c’est le cas des demandeurs d’asile).

Pour toute information : [email protected]

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