Le MRAP condamne avec vigueur le pré-projet de loi sur l’immigration en préparation et rendu public par un groupe d’association ce 3 janvier.
Ce texte, en l’état, complète la machine de guerre contre les immigrés mise en oeuvre par ce gouvernement, il représente un nouveau tour de vis supplémentaire qui s’inscrit dans une volonté manifeste de renforcer la précarisation et la déstabilisation des étrangers qui résident régulièrement en France. Il s’attaque de manière arbitraire aux droits fondamentaux tels que le droit au séjour, le droit de vivre en famille, le droit à la santé. Il met gravement en péril les droits des conjoints français de ressortissants étrangers en frappant tout mariage et toute naissance d’une suspicion de « complaisance. »
Pour le MRAP, les intentions d’un tel projet de loi sont claires : il s’agit de créer les conditions du vide, en éloignant de France ou en renvoyant dans la « clandestinité » des immigrés actuellement présents et en France pour préparer une nouvelle immigration constitué exclusivement de compétences pour répondre aux seuls appétits du MEDEF.
D’autre part, en préconisant une immigration « choisie » en opposition à une immigration « subie » le gouvernement prend le risque gravissime de présenter les immigrés en situation régulière comme inutiles parce que « surnuméraires », entretenant de ce fait un racisme latent.
Pour le MRAP, ce projet ne peut avoir, à court ou moyen terme, que des effets catastrophiques pour les pays d’origine des migrants, en voie de développement. En effet, après avoir pillé les richesses naturelles de ces pays, la France, par ce texte vise désormais à vampiriser les ressources humaines, au risque de participer au creusement du sous développement, ce qui ne peut que renforcer de manière paradoxale la pression migratoire.
Paris, le 3 janvier 2006
Voir aussi: http://infoblog.samizdat.net/page-3021.html