Per la libertà di movimento, per i diritti di cittadinanza

Dimanche 19 mars à Venezia/ Venise : Side by side, en marche pour l’humanité

En aout 2015, nous sommes parti du Nord Est de l’Italie vers la Hongrie où le premier des murs érigés pour bloquer l’afflux des migrants en fuite de leurs pays était en train d’être construit. C”est à partir de ce voyage que la campagne #Overthefortress a vu le jour : nous sommes nombreux, de toute l’Italie, à avoir parcouru “la route des Balkans”. De Vienne à Idomeni, jusqu’aux iles grecques, nous avons connus et raconté ce que nous avons vu, nous avons regardé dans les yeux et aidé des milliers de femmes, d’hommes, d’enfants, de personnes âgées tout au long de leur chemin. Nous nous sommes mélangés à eux et nous avons écouté leur désespoir, les raisons qui motivent leur voyage. Nous avons compris leurs besoins et leurs rêves, et nous avons mis en place des aides concrètes dans le camp d’Idomeni. Nous avons été aux frontières fermées de la Forteresse Europe, comme celle de Calais et du Brennero. Après nous avons été dans les camps de Salonique, puis traversé l’Italie du sud pour un voyage d’enquête sur la route de la Méditerranée centrale. Nous avons visité les centres d’ « accueil » inhumains, c’est-à-dire des ghettos faits de baraques où les migrants sont exploités où nous avons rencontré une incroyable quantité de belles initiatives d’accueil et de solidarité nées grâce à la coopération sociale entre « italiens » et « migrants ». Néanmoins, les frontières qui discriminent et répriment ne sont pas seulement celles éloignées à des centaines de kilomètres de chez nous. Elles sont, tangibles, à l’intérieur de nos territoires. Elles sont visibles dans les centres d’accueil isolés et inhumains, elles sont faites de rejet, de violence, de racisme disséminé à l’intérieur de notre société. Elles se construisent par le biais des comités anti-migrants, dirigés par la droite xénophobe avec la complicité des nombreuses administrations communales qui refusent le droit d’hébergement des migrants et n’acceptent aucune solutions permettant de faire face au problème de surpeuplement des structures d’accueil. D’autres murs, physiques ou pas, sont en chantier : l’actuel projet de loi du gouvernement Gentiloni pour ouvrir un Centre d’Identification et d’ expulsion (CIE) dans chaque région d’Italie, ainsi qu’augmenter les rapatriements forcés avec des accords bilatéraux entre l’Italie et les pays d’origine des migrants. Afin de réduire encore plus ce qui reste du droit d’asile ce projet vise à nier au demandeur de protection internationale la possibilité de présenter recours en appel. Avec ce projet de loi, le gouvernement italien s’inscrit entièrement dans ces politiques européennes ayant imposé l’ « approche hotspot » et l’identification des migrants sous-contrainte dans le pays d’entrée de l’Union européenne. C’est le résultat de l’accord honteux entre UE et Turquie du 18 mars 2016 qui donne à la Turquie le rôle de gendarme de l’Europe en échange de 6 milliards d’euro. Au même temps, on ferme les yeux de manière cynique face aux morts dans la mer Méditerranée : en 13 mois plus de 5000 victimes à cause du manque de canaux humanitaires surs ! Ces politiques de fermeture qui bafouent tous les droits fondamentaux ne font que légitimer ce climat d’intolérance et de haine présent partout dans notre pays. La région de la Vénétie en particulier est dénoncée à cause de ses centres d’accueil (ou hébergement) indécents où les personnes sont entassées. Il y a aussi des manifestations contre l’accueil, des slogans haineux qui ménacent « l’ enfer aux réfugiés », des mises au feu intentionnelles qui provoquent des incendies dans les structures d’accueil. Et le refus de la part de 250 maires d’accueillir les demandeurs d’asile, supportés par des comités d’habitants contre le « micro-accueil » qui profèrent des ignobles instigations “au suicide”.
En Vénétie, on est en train de franchir la limite indépassable entre humanité et barbarie.
Nous devons réagir face à la violence des actes et des mots, à cette guerre contre les migrants. Au delà de l’indignation personnelle, manifestons notre solidarité et mettons-nous à l’avant, il y a un tissu social riche, des associations citoyennes, des intervenants de terrain qui travaillent quotidiennement pour l’accueil et le respect des droits des migrants. Ici, en Vénétie, nous voulons répondre à l’appel international de l’Hotel City Plaza d’Athènes qui invite à la mobilisation, le samedi 18 mars en occasion du premier anniversaire de l’accord UE- Turquie. Le dimanche 19 mars pourra donc être l’occasion pour dire qu’ une Vénétie qui accueille existe, comme la marche des 1000 pieds à Montello l’a démontré. 
Une grande journée de mobilisation régionale pour les droits des migrants et pour exiger un accueil digne et efficace. Construisons des assemblées et des rencontres ouverts à tous, dans toutes les villes avec la participation de toutes les personnes qui choisissent de bâtir une société où l’humanité prévaut sur la barbarie. Le 19 mars à Venise pour ouvrir un espace public où se reconnaitre et marcher côté à coté, side by side. Campagne #overthefortress

Attached documents