Jeudi dernier, 9 avril, des milliers de courriers électroniques ont été envoyé aux adresses mail du gouvernement et des préfectures italiennes dans le but de demander la régularisation généralisée des plus de 600 mille migrants sans papiers présents actuellement sur le territoire italien.
Le « mailbombing » (bombardement des courriers) ne représente que la première d’une série d’initiatives collectives mises en place lors d’une assemblée à laquelle un nombre considérable de personnes a participé activement. En effet, pendant ces semaines, de nombreuses organisations sociales ainsi que de nombreux individus ont adhéré à la plateforme “Nous sommes ci – Régularisation immédiate pour tous”, qui demande davantage une régularisation des « procédures en cours » (voire la régularisation des migrants qui possèdent des titres de séjour arrivant à échéance ou ayant déjà échoué et/ou des titres de séjour temporaires), l’arrêt des expulsions et des réclusions dans les Centres de Permanence pour le Rapatriement (CPR).
La campagne continue aujourd’hui forte de plusieurs initiatives virtuelles, comme la publication de photos qui montrent des panneaux ou des banderoles en soutien de la campagne de régularisation, ainsi que les témoignages de ceux qui décrivent les difficultés et les obstacles de vivre sans aucun droit.
En fait, plus le temps passe plus les inégalités sociales apparaissent : nous sommes quotidiennement contactés par des personnes affectées par une double situation d’urgence, sanitaire comme économique. Ils nous disent : « je suis un sans papier », « j’ai perdu mon travail », « je n’ai rien à manger et je n’ai pas assez d’argent pour faire les courses ». Ils nous demandent : « Comment puis-je obtenir les documents qui me permettraient de survivre à cette situation de confinement total ? ».
La campagne « Nous Sommes Ici – Régularisation Immédiate Pour Tous » s’oppose fortement à tout projet de régularisation qui ne considère pas la demande précise d’une régularisation généralisée et inconditionnelle.
De plus, la campagne refuse le projet prévoyant la possibilité de régularisation à travers l’émission du titre de séjour « catastrophes naturelles », car la délivrance de ce type de permis de séjour favoriserait la demande de main d’œuvre, notamment la main d’œuvre agricole.
Il s’agit d’un titre de séjour motivé par l’urgence, il a une durée de six mois et il ne peut pas être converti en un permis de travail-séjour. Pour cette raison, il permettrait une régularisation « à usage unique », qui ne causerait que l’exploitation du travail migrant. De plus, il imposerait aux bureaux compétents le fardeau supplémentaire de la gestion de nombreux dossiers « destinées à mourir » après quelques mois seulement.
Dans le but de dénoncer cette folie et d’expliquer, par contre, les raisons pour lesquelles nous demandons une régularisation généralisée, une conférence de presse en ligne sera convoquée ce mercredi, 15 avril à 11h.
Il est possible de suivre la conférence en directe par la page fb « Siamo qui – Sanatoria subito ».
Pour toute information : [email protected]