Per la libertà di movimento, per i diritti di cittadinanza

Samedi 3 fevrièr à Chioggia (Italie) : Side by side, en marche pour les droits et pour l’humanité

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Cliquer sur “me plait” dans la page «Veneto accoglie» – Mail: [email protected] – 348.2483727 L’année dernière, après une série des episodes graves et préoccupants de matrice raciste qui se sont déroulés dans notre région, nous avons decidé de répondre d’une meme voix en rendant visible l’image du Veneto qui veut et qui est capable d’accueillir, qui n’accepte pas la haine raciale et ne craint pas des tons alarmistes et de fermetures aux immigré-e-s. Nous avons ténté de construire un parcours horizontal afin qu’il puisse être le plus participatif possible. Ce parcours a porté à la réalisation dans plusieurs villes d’assemblées et de mouvements publics avec l’objectif de se réunir nombreux et marcher ensemble, côte à côte, side by side, pour les rues de Venise le 19 mars de l’année dernière. Ce parcours, fruit du travail de plusierus personnes et différentes structures (associations, coopératifs, groupes informales, opérateurs d’accueil, espaces sociaux, citoyens), a produit un résultat inattendu. Il a redonné force et espoir de changement à tous, parce que la nombreuse participation à la manifestation a montré qu’il existe un tissu social qui refuse la haine et l’intolérance. Ce tissu social est engagé chaque jour dans un parcours d’accueil, de coopération sociale et neutralisme, où ces barrières du  « nous » et « eux  » s’effritent progressivement. Cette manifestation a montré qu’il existe aussi une forme de protagonisme des immigré-e-s comme on a vu en novembre dernier de façon révolutionnaire à Cona avec la marche de la dignité et successivement à Rome le 16 décembre dans la manifestation extraordinaire des droits sans frontières. Ce protagonisme est un élément essentiel à considérer et soutenir. L’appel à manifester encore une fois est arriveé grâce aux relations instaurées dans la construction du 19 mars à Venise et qui se sont consolidées pendant les mois derniers. Cette fois-ci sera à Chioggia. Les réalités sociales qui encouragent la manifestation pour « l’humanité  » le 3 février prochain sont parties de la nécessité de répondre à un contexte local qui a vu une série d’événements à caractère xénophobe et d’une violence raciale nette. Pour en citer quelques-uns, nous rappelons la plage fasciste de Sottomarina, l’agression lâche contre les immigrés à Portogruaro, la bagarre aux dommages d’un réfugié, les conditions indignes du centre d’accueil de « Al Bragosso » à Chioggia. Cependant, la manifestation du 3 février part d’un discours public sur les droits des immigré-e-s et d’une pratique d’accueil et de solidarité proposée par la réalité solidaire de la province de Venise. Ils sont en train de construire ensemble un barrage anti-raciste en opposition ouverte aux politiques inhumaines et de guerre contre les immigrés. La marche s’insère dans un temps politique précis, où est évident le point de non-retour des politiques italiennes et européennes de contraste à l’immigration. Ces dernières sont disposées à tout pour ne pas faire arriver d’autres migrants en Europe et rendre la vie difficile à ceux qui se trouvent déjà dans notre pays. C’est le temps des accords de Minniti avec la Lybie, du deploiement des milices criminelles et de leurs lagers comme gendarmes de l’Europe, des missions au Niger de Gentiloni pour externaliser dans le carrefour africain le gouvernement / bloc des migrations. C’est le temps du droit différentiel de la loi Minniti-Orlando, de la criminalisation de la solidarité et de la délégitimation des ONG qui opèrent dans les eaux méditerranéns dans les sauvetages en mer, alors que le nombre des personnes décedées tuées par l’impossibilité de se déplacer librement d’un continent à l’autre grandit. Du début de l’année ils sont déjà 160 les personnes décedées vérifiées, tandis que le 2017 a fermé avec plus de 3.000 victimes en Europa forteresse! Mais il ne faut pas s’habituer à ce cadre de mort, de barrières et de fil barbelé et il faut essayer sans cesse de construire des narrations différentes, de langages et d’instances communes de lutte pour les droits. C’est pour cette raison que le 3 février à Chioggia, nous devons continuer à revendiquer des voies sûres et régulières à travers lesquelles les personnes puissent se déplacer d’un continent à l’autre et dans l’espace européen. Parce que ce droit ne peut plus être un droit sur base ethnique ou lié seulement à certaines classes sociales. Nous devons demander avec force un permis de séjour humanitaire pour toutes les personnes migrantes présentes en Italie pour leur donner l’opportunité de sortir de l’invisibilité et se construire une vie digne en se libérant du chantage de la condition de sans papiers. Nous devons exiger l’abolition immédiate de la loi Minniti-Orlando et de la loi Bossi-Fini ! Nous devons dépasser le système d’accueil comme il est conçu aujourd’hui et le transformer radicalement en un système de nouveau welfare. Celui-ci ne confinera pas les gens en lieux de concentration mais il offre des réelle possibilités d’inclusion sociale pour tous et toutes. Nous devons contraster chaque forme de racisme institutionnel qui favorise la guerre entre pauvres et ouvrir ensemble nouveaux horizons de rachat et justice sociale.

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