Per la libertà di movimento, per i diritti di cittadinanza

Fermer les centres de rétention témporaire

Appel à la société civile italienne et européenne

Ces violations, souvent perpétrées dans l’histoire, au dépend des hommes et des femmes qui migrent, se vérifient notamment dans la création et le fonctionnement des centres de rétention pour migrants en attente d’expulsion qui ne sont autres que de véritables prisons ethniques, totalement étrangères à la tradition juridique de notre pays et à la culture de solidarité et de reconnaissance de l’autre qui devrait être le patrimoine de l’Europe Unie.

Lorsque, au matin du 25 janvier 2002, le centre de rétention de Bologne a été démonté, pièce par pièce, par un groupe de citoyens européens ayant décidé de désobéir à une loi injuste, nous avons interprété ce geste de cette manière: désobéir à une loi qui conçoit les êtres humains nés en dehors de ce continent comme «illégaux» lorsqu’ils n’ont pas un emploi ou plus exactement lorsqu’ils ne sont pas immédiatement fonctionnels au profit des entreprises européennes. Une loi qui, de fait, nie le droit à la libre circulation des personnes et met en place des centres de concentration ethniques pour des hommes et des femmes attendant leur renvoi dans les pays d’origine, pays dévastés par la misère et la guerre.
Des êtres humains qui n’ont commis aucun délit, «coupables» de ne pas avoir des papiers en règle, et d’avoir pratiqué, au risque de leur propre vie, l’inaliénable «droit à la fuite».

Les responsables de cette action ont subi des violences policières et ont tous été fichés alors qu’ils ont démonté le centre, de manière pacifique et non violente, pour s’opposer à l’ouverture d’une structure de détention au service de l’incivilité. Un geste accompli à visage ouvert, à la lumière du jour, sans nuire à aucune personne physique, assumant totalement la responsabilité pénale et politique de ce qui a été fait.

Au contraire d’une violation de la légalité, nous considérons ce geste comme le rétablissement d’une légalité suspendue par un acte législatif violant les droits liés aux libertés individuelles et aux principes
d’égalité garantis par notre Constitution.

Ne les laissons pas seuls dans cette bataille pour les droits fondamentaux et inaliénables.

Opposons nous, ensemble, à l’état de guerre diffuse et permanente, de discrimination et de brutalité voulant enfermer des êtres humains, fuyant la misère et les bombes, dans des cages ethniques, métaphoriques et réelles.

Apportons notre solidarité avec les interpellés et les éventuelles poursuites judiciaires qu’ils subiront puisque nous reconnaissons dans ce geste la ferme volonté de défendre la dignité humaine et les droits des hommes et des femmes à migrer.
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Traduction Ludovic Prieur, www.samizdat.net