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Commentaire au Rapport de la Commission Européenne au CPT (Centre de Permanence Temporaire) de Lampéduse

La Commission Européenne devra évaluer avec attention les informations recueillies par la mission des parlementaires à l’intérieur du CPT de Lampéduse. En particulier pour ce qui concerne les demandeurs d’asile, si elle trouve qu’on a violé la directive européenne en vigueur, qui garantit les conditions minimales de traitement et d’accueil, elle pourra commencer une procédure d’infraction vis-à-vis du Gouvernement Italien, en demandant des nouvelles inspections de la part de la Commission.
Le rapport se termine avec des évaluations plutôt préoccupantes en rapport à :
les expulsions des migrants vers la Libye effectuées par le Gouvernement Italien
– les conditions de vie dans le centre restent précaires et totalement inadéquates au flux migratoire vers Lampéduse
– Les autorités Italiennes ont manifesté une transparence insuffisante pour ce qui concerne l’accès aux documents qui certifient la situation juridique des personnes logées dans le centre. Actuellement la délégation attends du Min de l’Intérieur la réception des données relatives à la présence dans le centre des décrets d’expulsion.
– La délégation demande à la Commission Européenne de présenter un rapport au Parlement Européen sur la mission récemment effectuée en Libye, pour vérifier les conditions des centres de détention des migrants.
Autrement dit, la délégation demande aussi de savoir comment se passent les choses en Libye, pays où sont renvoyés la plus grande partie des migrants détenus à l’intérieur du CPT de Lampéduse.
Mais les conclusions, de la manière comme elles sont formulées, ne donnent pas une idée suffisante de ce qui a été relevé dans le CPT.

Rencontre avec les autorités italiennes
Le fait que la visite avait été annoncée beaucoup de temps avant a permis aux gérants du centre de se préparer « à l’événement ».

« Les autorités italiennes ont déclaré aux parlementaires que ce jour là il y avait dans le centre seulement 11 personnes. La délégation a manifesté tout son étonnement. Ce chiffre ne donnait en rien vision de la réalité quotidienne du centre de Lampéduse. Les parlementaires ont recueillis des nombreuses témoignages des habitant de Lampéduse qui ont déclaré un trafic exceptionnel d’avions militaires pendant les jours précédents la visite de la délégation ».
Il est évident que le Gouvernement a ordonné des « nettoyages de printemps » avant la visite, en permettant donc d’éclaircir lourdement de cette manière le nombre de migrants à l’intérieur de la structure.

« Le Questeur d’Agrigente face à ces observations a répondu que le jour précédent il y avait 56 personnes. A’ la question combien de personnes il y avait dans le centre dans les 96 heures précédentes, les autorités ont répondu en citant le chiffre des arrivées : 200 personnes le 21 août, 148 personnes le 7 septembre et 29 le 11 septembre.
Ces informations sur le chiffre des arrivées n’éclairci pas le total des présences pendant les jours précédents la visite des députés ».

Autrement dit, il n’existe pas d’explications valables du pourquoi le jour de la visite il y avait seulement 11 personnes.

« Les parlementaires n’ont pas pu consulter le registre des présences, avec arrivées et départs, car ce registre ne se trouvait pas au centre ».
C’est paradoxale, vu que c’est une île (Lampéduse), que les registres se trouvent dans les bureaux de la Préfecture d’Agrigente (en Sicile !). A’ quoi sert garder le registre des présences du CPT (fait pour être à jour en temps réel) sur une autre île, loin des centaines de kilomètres, avec la mer au milieu. Je le laisse comprendre aux lecteurs.
Certainement les parlementaires ne sont pas convaincus de l’utilité de ce registre.
« A’ plusieurs reprises on a demandé d’avoir accès aux données, sans les obtenir. De manière égale il a été impossible d’avoir accès aux décrets d’expulsions car ils se trouvaient auprès de la Préfecture d’Agrigente ».
Autrement dit, la documentation sur les mesures restrictives vis-à-vis de ces personnes, les entrées et les sorties, n’a pas été fournie auprès du CPT de Lampéduse.

Les autorités ont fourni d’autres chiffres :
– la capacité du centre de Lampéduse a été élevée à 186 places
– en 2004, 10.497personnes ont transité le CPT dont 412 mineurs et 309 femmes
– entre avril et octobre la population du centre touche les 350-400 personnes
– en été le centre, en certains jours, a dû accueillir plus de 1.000 personnes
– en moyenne la durée de la permanence dans le CPT pour chaque personne est de 4-5 jours
Le Questeur a admis que la présence de seules 11 personnes pendant l’été est à considérer comme un fait exceptionnel ».

En effet nous sommes d’accord. Il faut considérer comme exceptionnel le fait que les personnes dans le centre sont très peu justement lorsque doit arriver une délégation du Parlement Européen.

Gestion du Centre

Dans le rapport on rappelle aussi que le Président de la ONG (La Miséricorde) qui gère le CPT en convention avec le Ministère de l’Intérieur, est le frère du Ministre Giovanardi.
Dans la relation on lit :« Nous n’avons pas obtenu de réponses sur les termes et les conditions de la convention. Sources extérieures d’information indiquent une somme d’argent qui est passée de 21 euros à 85 euros pour chaque personne pour chaque jour ».
Autrement dit, face aux 21 euros reçus par la précédente administration (c’était l’Administration Communale), maintenant de manière étrange, là où préside le Ministre Giovanardi, on est passé à 85 euros. C’est une belle affaire.

La procédure d’accueil
Dans le centre en théorie les personnes peuvent avoir accès à une assistance juridique (avocat et interprète) dans le respect de leurs croyances religieu ses.
En réalité – souligne le rapport – les personnes reçoivent une liste avec les noms des avocats du Forum d’Agrigente ».

Pratiquement ces avocats habitent la Sicile, c’est-à-dire sur une autre île, avec la mer au milieu et avec lesquels il est très difficile de se mettre en contact.
Il semble invraisemblable qu’on peut faire semblant d’assurer une assistance légale en indiquant les avocats disponibles de manière abstraite et qui se trouvent à des centaines de kilomètres de distance. Pour ces avocats donc il est impossible d’assister ces personnes en des temps aussi courts.

« Dans le dortoir du centre nous avons vu une affiche en arabe, français et anglais qui indique droits et devoirs de l’immigré ».
Les autorités italiennes ont déclaré qu’il y a peu de demandeurs d’asile et la majorité des personnes qui débarquent à Lampéduse sont immigrés économiques ».

Cette déclaration officielle sur le fait que les demandeurs d’asile au CPT de Lampéduse sont très peu n’ a pas manqué de créer de « l’étonnement de la majorité de la délégation ».
En effet, la délégation a comparé cette situation (tant d’immigrés au CPT et très peu de demandes d’asile) à celle des pays où il y a un grand nombre de demandeurs d’asile.
Autrement dit on ne comprend pas pourquoi ceux qui arrivent à Lampéduse « ont peu d’envie » de demander asile tandis que ceux qui arrivent dans d’autres pays, dans des conditions équivalentes, le demandent avec une fréquence majeur.
En pratique, de ce rapport, il en sort un fort suspect que à Lampéduse ils existent des grandes difficultés pour demander asile.

La visite au centre
La structure est composée de 4 structures préfabriquées (chacune avec 40 places/lits). Le premier conteneur semblait repeint récemment et il y avait affichée une carte des droits des migrants ». L’affiche paraissait très récente car elle était en conditions parfaites.
Au mois de juin, lors d’une précédente visite de parlementaires, on avait constaté que ces affiches n’étaient pas présentes. En ce moment là les autorités italiennes avaient déclaré que les informations sur les droits des migrants auraient été fournies seulement après leur demande explicite.
Ceci signifie qu’une personne a droit à connaître ses propres droits seulement s’il le demande.
Ce serait curieux de connaître quel type de réponses avaient été fournies.

Les lits superposés étaient sans draps et surtout il n’y avait pas de verres à la fenêtre. L’explication des autorités sur cette situation était que à cause des fréquentes bagarres les fenêtres étaient constamment cassées. Ceci pour dire « il ne vaut pas la peine de les réparer ».
Dans le rapport la délégation souligne que pendant un interview avec un carabinier celui-ci a nié qu’il y avait eu des bagarres ou luttes récentes.
Il y a une seule structure commune qui sert comme toilette collective. Les toilettes, les douches et les lavabos sont sans portes. Pour tout le centre il y a seulement 10 toilettes. Douches et lavabos sont alimentées avec l’eau de mer ( ! ) . L’infirmerie est composée d’une seule chambre (un lit, une table, et une petite armoire) et il n’y a pas de médicaments visibles.
Un autre conteneur « contient la cuisine et une salle complètement vide prévue pour les interviews avec les avocats. Dans la salle pour les avocats il n’y a rien, ni tables ni chaises ». En effet si les avocats ne viennent pas dans la salle elle reste forcément vide.
« Le témoignage des députés qui dans le passé avaient participé à d’autres visites, ont indiqué que le centre de Lampéduse ne représentait pas la réalité ». En pratique le centré a été « vidé » des ses hôtes pour être arrangé et nettoyé en créant une situation de manière évidente artificielle.

Le témoignage des migrants
Les 11 migrants présents – en majorité tunisiens – étaient subdivisés entre ceux qui étaient accusés d’être des passeurs (trafiquants) et ceux qui étaient victimes des passeurs. Tous ensemble dans le même centre, victimes et exploiteurs. Un migrant a déclaré d’être présent dans le centre depuis quatre mois ( le temps de garde est de 60 jours maximum). Les autres ont affirmé de n’avoir jamais vu un avocat et de ne pas connaître le pourquoi ils étaient dans le centre.

Demandes de clarifications au Gouvernement Italien
La délégation du Parlement Européen attend encore des clarifications en exprimant les préoccupations que nous avons commenté.
Dans les conclusions on demande pourquoi le Gouvernement Italien – vu que Lampéduse est un centre important pour l’arrivée des immigrés – continue donc à maintenir ce centre très peu organisé, insuffisant au flux des personnes que actuellement depuis des années transitent par cette île.
On espère que le Parlement Européen en plus que exprimer des préoccupations – comme il fait jusqu’à maintenant – exige des réponses aux questions et surtout des interventions.